Alain Colliard

 
 

Les galeries

La mélodie sans fin

Voyager, pour un peintre, est une grâce, car il vit doublement sa relation avec le monde. Non content d'en saisir les multiples visages, il possède la faculté d'en sauvegarder une part vivante. Cette situation en fait un témoin sensitif dont le point de vue éclaire singulièrement l'aspect le plus humain de la rencontre. Chez un peintre comme Alain Colliard, cette qualité paraît d'autant mieux aiguisée que sa pratique se trouve nourrie de l'amitié qu'il voue à Friboulet, artiste dont la nature appelle à une fraternité renouvelée avec l'ensemble de l'univers.

A première vue, Colliard semble ne s'attacher qu'à des images heureuses des terres qu'il a traversées. Mais au-delà du pittoresque, de la diaprure, on devine que son intention est de tendre à l'universel. Qu'il peigne un marché colombien, les champs d'oignons de Lanzarote ou les ramasseurs de coquillages du rude littoral irlandais, on retrouve dans chacune de ses toiles une volonté de célébrer ce qui transcende l'identité locale, géographique, de souligner la permanence de gestes aussi vieux que le monde, de nous rappeler le sacrifice silencieux des plus humbles, ceux qui, faute d'un nom, se contentent de recueillir le pain qui nous fait vivre.

Dans les bagages d'Alain Colliard, il y a toujours de nombreux carnets de croquis, auxquels le travail d'atelier donnera une dimension nouvelle, transmuée par la distance et l'écoulement du temps. Alors, revisitant ses propres notes, ses propres pas, il rendra au dessin les couleurs de l'extase première sous forme d'aplats plantureux, de gerbes brasillantes jaillies du plus intime de sa mémoire sensible. Et le chant réapparaîtra sous l'ordonnance de la matière. La mélodie sans fin se fera entendre au présent.

Luis PORQUET, critique d'art

 


 

Le valseur

Alain Colliard, le voyageur, l’humaniste, le coloriste, l’architecte, quand on lit la biographie d’Alain les qualificatifs ne manquent pas. Mais pour moi Alain est un valseur, en effet toute son œuvre est marquée par trois temps.

Le premier temps : le voyage. Chaque collection prend sa genèse dans un voyage. Avec Colette son épouse, il va à la rencontre d’un pays et de ses habitants, il communie avec eux. Mais il ne ramène que des croquis, il laisse son cœur mémoriser le reste.

Le second temps : la création. C’est dans son atelier que le peintre réunit son croquis et son âme pour composer son tableau.

Le troisième temps : vous ! Alain vous présente sa création, vous vivez le pays, la scène, les couleurs. Vous vous imprégnez de la spiritualité de l’œuvre… 

Mais le valseur vous laisse le soin d’imaginer les caractères et de dessiner  les visages, ainsi vous communiez avec l’artiste.

Jean-Paul Rivière

Vignes
 

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